• Fahrenheit 451 - François Truffaut

    Fahrenheit 451

    Date de sortie: 11 septembre 1966
    Réalisateur: François Truffaut
    Acteurs: Oskar WernerJulie ChristieCyril Cusack
    Durée: 1h52
    Synopsis: Dans un pays indéfini, à une époque indéterminée, la lecture est rigoureusement interdite : elle empêcherait les gens d'être heureux. La brigade des pompiers a pour seule mission de traquer les gens qui possèdent des livres et
    de réduire ces objets en cendres.
    Guy Montag, pompier zélé et citoyen respectueux des institutions, fait la connaissance de Clarisse, une jeune institutrice qui le fait douter de sa fonction. Peu à peu, il est à son tour gagné par l'amour des livres.
    • Adaptation du roman Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (critique ici)

    Bande - Annonce

     
    Mon avis

    J’ai récemment complété ma culture science-fiction en lisant Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.
    Etant curieuse de nature, je me devais donc aussi de regarder l’adaptation. Etant peu habituée des vieilles productions et le film datant de bientôt cinquante ans, je ne savais pas trop à quoi m’attendre.

    Et force est de constater que, si le film se révélait correct dans les années soixante-dix, il a assez mal vieillit et se révèle aujourd’hui plutôt kitsch. Ainsi, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire devant certains effets spéciaux vieillots, auxquels j’ai cependant aisément pardonné compte tenu de la date de sortie du film.

    Concernant l’intrigue du film en elle-même, il y a du bon et du moins bon.

    Moi qui avais adoré le personnage de Clarisse dans le livre, j’ai été enchantée de voir que Truffaut avait saisi tout le potentiel du personnage pour faire avancer l’intrigue et ne se contentait pas de vaguement l’évoquer avant de la faire disparaître quelques temps plus tard  à coups de vagues explications (qui m’avaient immensément frustrée dans le livre).

    Cependant, le réalisateur échoue à faire de cette jeune fille un personnage aussi intéressant que l’avait fait Bradbury. Ainsi, si Julie Christie arrive parfaitement à retransmettre la fraicheur du personnage, il est regrettable que sa vision poétique du monde soit aussi vite expédiée et passe même un peu à la trappe alors qu’elle représentait l’essence même du personnage et faisait tout son intérêt.

    De la même façon, j’ai été peu convaincue du choix fait pour le personnage de Mildred (rebaptisé Linda dans le film sans que j’en comprenne bien la raison par ailleurs…).
    En effet, si la superficialité du personnage ressort bien dans le jeu de l’actrice, le personnage amorphe et presque « robotisé » que nous proposait Bradbury était beaucoup plus frappant et servait bien mieux le propos du film à mon sens.

    D’autre part, j’ai été assez déçue de l’omission du limier (peut-être trop complexe à réaliser en terme technique ?), pourtant véritable personnage du livre à lui tout seul, suffisant à susciter l’effroi chez le lecteur. De même, le personnage de Faber, que je trouvais très intéressant dans son ambivalence de personnage aussi intellectuel que poltron, m’a aussi manqué bien que je reconnaisse que son rôle n’ai pas forcément été nécessaire à l’intrigue.

    En outre, il est aussi dommage de voir que le réalisateur n’ait pas profité du nouveau format de l’œuvre pour enrichir le monde présenté dans l’œuvre originale qui manquait, somme toute, de détails et de profondeur.

    L’interprétation des autres personnages est cependant, quant à elle, très satisfaisante. Oskar Werner a ainsi réussi à donner un intérêt nouveau au personnage de Montag en plus de le rendre presque sympathique. J’ai aussi été bluffée par Cyril Cusak qui interprète Beatty (ou The Captain) à merveille et correspond exactement à l’image que je m’en faisais.

    Enfin, j’ai eu un véritable coup de cœur pour la fin du film, qui diffère un peu de celle du livre mais semble plus pertinente et surtout porteuse d’espoir. Les hommes-livres eux même, qui m’avait peu enthousiasmé dans l’œuvre originale, acquièrent ici une véritable consistance et attirent la sympathie, notamment grâce à une scène sous la neige que j’ai trouvé particulièrement magnifique et poétique.

    Pour conclure, je dirais que, malgré ses points positifs, j’ai été assez déçue de ce long métrage. D’abord par son côté un peu trop vieillot pour un film de science-fiction (bien que je prenne en compte qu’il fut surement bien plus acceptable à l’époque de sa sortie)  mais aussi car il a échoué à me replonger dans l’ambiance du livre comme je m’y attendais.

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