• La selection, tome 2 : L'élite - Kiera Cass

    La selection, tome 2 : L'élite - Kiera Cass
    Robert Laffont
    310 pages
    16,90€

     

    Résumé:

    La sélection de trente-cinq candidates s'est réduite comme peau de chagrin, et désormais l'Elite restante n'est plus composée que de six prétendantes. L'enjeu pour ces jeunes filles? Convaincre le prince Maxon , le Roi et la Reine ses parents, qu'elle sont les mieux à même de monter sur le trône d'Illéa, alors que deux factions de rebelles veulent faire tomber la monarchie.
    Pour America Singer, demeurer au palais est encore plus compliqué: ses sentiments envers Maxon viennent se heurter à l'amour qu'elle éprouve depuis l'enfance pour Aspen, garde royal qu'elle croise tout les jours dans les galeries et à son sens aigu de la justice trop souvent  déçu par les décisions royales...
    Entre intrigues de cour, dilemmes tragiques et loyautés divisées, America navigue à vue dans la tourmente, en quête du déclic qui changera à jamais le cour de sa vie...

     

    Mon avis:

    Je dois avouer avoir été agréablement surprise par ce deuxième tome. Ici, l’histoire s’étoffe et ne se concentre plus uniquement sur la sélection, mais aussi sur la société d’Illéa, chose qui manquait cruellement au premier tome. Bien que cet aspect ne soit malheureusement pas encore assez développé à mon goût, il mérite d’être noté. L’intrigue gagne ainsi en profondeur tout en amenant son lot de doutes et de mystères, ce qui donne un côté beaucoup moins superficiel et manichéen à l’ensemble.

    Du côté des personnages, on s’éloigne peu à peu des clichés que nous présentait premier opus. Le prince Maxon par exemple, que j’aimais déjà beaucoup, développe ici une certaine ambigüité et un côté assez sombre qui arrive comme une bouffée d’air frais au milieu de tous ces stéréotypes. C’est pour moi le personnage le plus abouti et le plus convainquant de la saga pour l’instant.
    Tout le contraire d’Aspen, en somme, qui confirme ici son rôle de personnage creux dont la présence ne sert simplement qu’à faire perdurer le triangle amoureux. Triangle qui commence par ailleurs à me sortir par les yeux tellement il tourne en rond et ne présente aucune évolution.
    America, quant à elle, m’a moins insupportée que dans le premier tome. Si le manque de subtilité pour décrire le personnage m’agace toujours autant (entre autre l’insistance appuyée sur le fait que mademoiselle n’aime pas les bijoux luxueux pour montrer que « regardez comme elle n’est pas artificielle contrairement à toute les autres », pour ne citer que ça), de même que son indécision par rapport à Maxon ou Aspen, son personnage semble évoluer et gagner peu à peu en maturité au fur et à mesure de ses découvertes sur la société dans laquelle elle vit.

    D’autre part, des personnages et des menaces nouvelles, qui ne sont pas toujours celle que l’on croit, apparaissent et insufflent une nouvelle dynamique à la saga. (Petit clin d’œil au personnage de Kriss, pour ne citer qu’elle, qui prend progressivement de l’ampleur et que j’aime beaucoup.)

    Je dois cependant avouer qu’une scène m’a véritablement posé problème voire même consternée tellement je la trouvais peu crédible. Sans en dire trop, il s’agit d’une sanction publique donné par le palais. Seulement, le motif semble ici tellement aberrant que la réaction du peuple, qui en redemande et l’encourage, apparait comme tout sauf crédible. J’ai vraiment eu l’impression désagréable d’être prise pour une imbécile. C’est d’autant plus dommage qu’une véritable trahison aurait permis une évolution intéressante de l’intrigue et des personnages incriminés. Cependant, encore une fois, le roman préfère se cantonner à son histoire d’amour et de sélection…dommage.  

     Malgré tout, un opus bien plus intéressant et moins léger que le premier (bien que l’on reste malheureusement dans de la dystopie assez gentillette pour l’instant), qui fait la part belle aux questions et aux doutes sur le bienfondé de la société dans laquelle évolue nos héros. Je redoute seulement que, à force de vouloir laisser des éléments en suspens, l’auteur se contente de nous déballer pêle-mêle toutes les réponses dans un dénouement un peu brouillon pour le troisième tome.
    Enfin, il est aussi à noter que le style de l’auteur semble ici beaucoup plus fluide que dans le premier tome.


    Plaisir de lecture: 7/10



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  • La sélection, tome 1 - Kiera Cass

    La sélection, tome 1 - Kiera Cass
    Robert Laffont

    343 pages
    16,90€

     

    Résumé:

    Trois cent ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs ruines est née Illea, une monarchie de castes. Mais un jeu de télé réalité pourrait bien changer la donneElles sont trente-cinq jeunes filles: la "Sélection" s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l’œil des caméras... 
     
    Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés...


    Mon avis:

    La sélection fait partie de ces plaisirs coupables que l’on aime sans vraiment savoir pourquoi. Malgré de (trop) nombreux points qui m’ont dérangés au début de ma lecture, j’ai finalement réussi à passer outre et à profiter de l’histoire, somme toute assez mignonette quoique assez convenue et déjà vu, point sur lequel je reviendrais tout à l’heure.

    L’héroïne du roman, toute rousseur mise à part, est assez banale. Jolie tout en l’ignorant, avec juste ce qu’il faut de caractère pour ne pas se faire marcher sur les pieds, elle ne se démarque pas vraiment de ces héroïnes que l’on trouve à la pelle dans la littérature adolescente et souffre en particulier d’une psychologie trop peu creusée. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à m’attacher à elle au début de ma lecture. Heureusement, ma contrariété concernant son côté trop parfait s’est estompé progressivement et j’ai tout de même réussi à quelque peu apprécier le personnage.

    C’est d’ailleurs un reproche que l’on peut faire à la plupart des personnages du roman. Trop lisses, trop parfaits, on ne s’attache pas à eux. Pire, ils en deviennent des têtes à claques, comme c’est le cas pour Aspen que j’ai détesté presque aussitôt tellement il est le cliché du jeune homme parfait et altruiste. (Pas de bol apparemment on va encore devoir se le coltiner pendant plusieurs tomes). De ce côté-là, j’ai largement préféré Maxon, plus hésitant et tellement attendrissant dans son imperfection.

    En ce qui concerne les personnages plus secondaires, là aussi, le roman fait la part belle aux stéréotypes, dommage. Je pense notamment à Celeste, peste en puissance, que l’on déteste aussitôt qu’elle apparait. Quoiqu’un peu fade, je lui préfère le personnage de Marlee, qui conserve tout de même son intérêt avec la part de mystère qu’elle traîne depuis le début.

    Concernant le scénario en lui-même, je dois avouer que cette histoire de harem pour un seul prince m’a beaucoup fait penser à Éphémère de Lauren DeStefano. Mais là où Ephémère osait nous proposer une héroïne peu commune et une intrigue assez sombre voire oppressante, La sélection reste dans sa sphère confortable de dystopie à tendance girly avec un univers somme toute assez peu approfondi. C’est d’autant plus frustrant que l’histoire laisse entrevoir de bons éléments concernant les intrigues politiques, militaires et économiques du pays, malheureusement traitées de façon trop superficielle. De la même façon, j’aurai aimé comprendre la façon dont s’était construite cette nouvelle société et de quoi elle résultait. A force de trop se concentrer sur son héroïne, l’auteur en oublie d’étoffer le monde présenté dans son roman. (Remontrance que l’on peut faire à pas mal de romans adolescents malheureusement bien que celui-ci se donne au moins la peine de nous expliquer vaguement quelques éléments.)

    Enfin, dernier point, et non des moindre : l’écriture. C’est bien simple, le style de l’auteur est tel qu’il m’a hérissé dès les premières pages et que j’ai eu bien du mal à passer outre. En particulier la tendance des personnages a toujours sortir des répliques qui provoquent aussitôt l’hilarité dans leur entourage. A croire que l’on a affaire à des clowns en puissance…
    Ce rejet de l’écriture de l’auteur s’est heureusement estompé (avec difficulté) au fil des pages et j’ai tout de même réussi à me laisser peu à peu embarquer par l’histoire.

    Bref, une lecture qui reste légère et somme toute agréable bien que loin d’être exempte de défauts. En espérant que les points énoncés plus haut s’arrangent dans les tomes à venir même si j’avoue ne pas trop y croire.


    Plaisir de lecture: 6/10 (Plaisir coupable vous ai-je dit!)

      


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  • Léo, roi de la jungle - Yoshio Takeuchi Le roi Léo

    Date de sortie:
    20 avril 2005
    Réalisateur: Yoshio Takeuchi
    Acteurs: Yoshiko Ohta, Sumi Shimamoto, Kappei Yamaguchi
    Durée: 1h40
    Synopsis: Léo, un lion blanc, fait régner la loi dans la jungle. Il aide aussi sa femme Laia à élever ses deux lionceaux, Louné et Lukio. Le lion est secondé dans sa tache par les autres animaux, même par les éléphants qui sont pourtant peu travailleurs. Quand un groupe d'hommes pénètre dans la jungle à la recherche de l'introuvable mont de la Lune dont les pierres sont très prisées car source d'énergie, Léo s'efforce de maintenir l'ordre malgré cette irruption. Mais il se retrouve confronté à un étrange virus dévastateur et à un gigantesque incendie ! Léo, avec son allié le professeur Moustache, décide de se rendre sur le site des pierres du Mont de la Lune... Pendant ce temps, les lionceaux, échappant à la vigilance des parents s'éloignent imprudemment, et Louné le male, très intrigué par le monde des humains, décide de quitter la jungle...
    • Adaptation du manga Le roi Léo d'Osamu Tezuka (critique ici)

    Bande - Annonce
    (en VF et en mauvaise qualité, je n'ai malheureusement pas trouvé mieux)

     

     

     
    Mon avis:
     
    Je tiens en premier lieu à préciser que, pour les besoins d'un challenge, ma critique portera sur la comparaison entre le long métrage et l’œuvre originale d'Osamu Tezuka, et non sur le film en lui-même.

    Cette adaptation de la série de manga d’Osamu Tezuka, si elle se concentre essentiellement sur l’histoire du troisième et dernier opus, mixe cependant dans son scénario un peu des deux tomes précédents. Si ce procédé peut-être appréciable par certains côtés, il reste que le manga n’est pas fait pour être adapté dans un film aussi court à mon sens. Je m’en vais vous expliquer pourquoi.

    L’intrigue, qui se déroulait déjà trop vite dans l’œuvre originale, passe ici à la vitesse grand V. On perd alors tout le souffle épique qui accompagnait l’ascension du fameux mont Moon puisque le suspens concernant la pierre de lune n’a pas le temps de se mettre en place. On a aussi beaucoup de mal à comprendre les liens qui unissent les personnages entre eux, qui perdent alors en crédibilité car ils semblent trop soudains.
    Ainsi le sacrifice de fin, que j’avais trouvé magnifique dans le livre, perd ici tout son sens et sa beauté.
    En revanche, il faut reconnaitre que l’attachement au personnage se fait bien plus vite ici que dans l’œuvre de Tezuka.

    D’autre part, bien que j’aie été ravie de revoir le personnage de Hamm Egg qui n’était à la base présent que dans le premier tome, je n’ai pas du tout aimé le traitement qui en a été fait. On se retrouve ainsi avec un tout autre personnage banal, bête et méchant, alors que le livre nous le présentait comme beaucoup moins caricatural et un peu plus humain (notamment grâce à sa fille Marie, absente de l’adaptation) malgré son côté vénal.

    De même, je n’ai pas bien compris l’intérêt de faire apparaître les professeurs Plus et Moins pour cinq minutes d’écran, pour ensuite les remplacer par d’autres personnages complètement inventés (le personnage de Limonade) lors de l’ascension du Mont Moon. Non vraiment, je ne comprends pas le but du choix opéré.
    Rappelons d’ailleurs au passage que M. Moustache (rebaptisé M. Omelette dans le film…sérieusement ?) n’est absolument pas un scientifique, contrairement à ce que le raccourci fait par l’adaptation voudrait nous faire croire.
    De cette façon, l’ascension du Mont Moon en perd grandement en crédibilité, d’autant plus que le fameux M. Moustache se révèle beaucoup moins sympathique et drôle que dans le manga.

    Côté jungle, je n’ai pas grand-chose à redire, si ce n’est que j’ai beaucoup aimé le côté « excité » donné au personnage de Coco qui correspond exactement à l’image du personnage que nous offrait déjà le manga.

    Enfin, bien que le final soit beau, il se révèle assez décevant par rapport à celui du livre d’origine, à cause des raisons invoquées plus haut.

    Une adaptation un peu décevante donc, car elle souffre de son format trop court de mon point de vue.
    Mais consolons-nous en rappelant que cette adaptation du célèbre manga n’en est qu’une parmi tant d’autres et que, hormis toute considération de fidélité à l’œuvre originale, l’œuvre est tout de même sympathique et fait passer un agréable moment.


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  • Sans identité - Jaume Collet-SerraSans identité

    Date de sortie: 2 mars 2011
    Réalisateur: Jaume Collet-Serra
    Acteurs: Liam Neeson, Diane Kruger, January Jones
    Durée: 1h50
    Synopsis: Alors qu'il est à Berlin pour donner une conférence, un homme tombe dans le coma, victime d'un accident de voiture. Plus tard, une fois réveillé, il apprend qu’un autre homme a pris son identité et cherche à le tuer. Avec l’aide d’une jeune femme, il va tout mettre en œuvre pour prouver qui il est.  

     

    Bande - Annonce 
     
     
    Mon avis:

    Moi qui voulais voir ce film depuis longtemps…Quelle déception !
    Alors qu’au vu du sujet, il y avait vraiment quelque chose d’intéressant à faire au niveau de la psychologie des personnages, du moins celle du personnage principal, le film retombe bien vite dans le blockbuster d’action bête et méchant.

    Les personnages sont incroyablement creux et, pour certains, assez mal joués (je pense notamment à January Jones), un comble pour un film traitant de l’amnésie !

    Le début du film est, quant à lui, incroyablement lent et comble le manque d’avancée du scénario par des courses poursuites à trois francs six sous. Entendons-nous bien, je n’ai absolument rien contre les scènes d’actions ou les courses poursuites quand celles-ci sont bien amenées et nécessaires au scénario. Cependant, ça commence à me poser problème à partir du moment où le film se sert de ce prétexte pour combler le vide scénaristique dans lequel il patauge, ce qui est le cas ici.

    Avec un concept aussi intéressant, il est dommage de voir une histoire aussi basique et convenue. On accumule coup sur coup clichés et coïncidences peu crédibles inhérents au film d’action.
    D’autre part, bien que le twist de fin soit intéressant, il fait justement retomber le film dans ce côté « film de tueur/espion » ce que je trouve dommage.

    En résumé, un bon film pour qui ne veut pas se prendre la tête. Malheureusement, ce n’est pas du tout une chose que je recherche dans le cinéma. Aussi vite consommé, aussi vite oublié donc.


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  • Le roi Léo, tome 3 - Osamu Tezuka

    Le roi Léo, tome 3 - Osamu Tezuka  
    Kaze Manga (Relié)

    170 pages
    13,29€

    Critique de l'animé ici

     
     Résumé:

    Loin, très loin de sa jungle natale, l'un des enfants du roi Léo, Runé, est contraint de participer à des numéros de cirque qui lui apporteront une célébrité bien amère... Dandy Adam, son cruel geôlier, le force à dompter d'autres animaux, privés comme lui de leur liberté. À des milliers de kilomètres de son fils qu'il croit mort, Léo a fort à faire avec une mystérieuse maladie qui décime un à un ses compagnons, jusqu'à ceux qui lui sont le plus chers... Le salut du royaume pourrait bien se trouver dans un effort commun des animaux et des hommes. Ce dernier volet des aventures du lion au pelage immaculé lève le voile sur le légendaire Mont Moon et s'achève dans un touchant final riche en enseignements pour les petits comme pour les grands.



    • Mon avis:

     Grosse surprise pour ce troisième tome. En effet, si je dois admettre que les deux premiers opus de cette série ont été loin de me charmer et m’ont même ennuyés, la dernière moitié de ce tome et surtout le dénouement ont (presque) rattrapé le reste.

    C’est enfin dans ce tome que l’on en apprend plus sur le fameux Mont Moon que l’on nous fait miroiter depuis deux tomes. Et c’est justement à partir de là que l’histoire devient passionnante. L’alternance entre le récit du Mont Moon et la vie dans la jungle est véritablement accrocheuse et, pour la première fois depuis la lecture de cette série, je me suis véritablement laissé emporter par l’histoire. Il faut dire que, suivant les mêmes personnages depuis trois tomes, on finit tout de même par s’y attacher un peu à ces petites bêtes, il faut l’avouer.

    En outre, j’ai énormément apprécié le souffle épique que prend l’histoire lors de l’ascension de la montagne, pour s'achever sur un final et une morale magnifique.

    On regrettera cependant peut être un peu le foisonnement de personnages humains vers la fin, dont certains se ressemblent un peu, ce qui nous perd assez souvent.


    Plaisir de lecture: 6/10


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