• Le roi Léo, tome 1 - Osamu Tezuka

    Le roi Léo, tome 1 - Osamu Tezuka
    Kaze Manga (Relié)
    170 pages
    13,29€

     

     Résumé:

    Au début du XXe siècle, dans les plaines de l'immensité du continent africain, celui que les peuples indigènes surnomment "le démon Pandja" terrorise les Hommes. En  réalité, ce lion majestueux n'est autre que le protecteur des animaux de la forêt contre les cruels braconniers. À cet égard, chacun le considère comme le Roi de la jungle. Doté d'une intelligence supérieure, Pandja déjoue sans mal les plans des perfides chasseurs, jusqu'au jour où ceux‐ci capturent sa femelle pour l'attirer dans un piège mortel. Mais le trône de ce lion puissant et courageux trouvera son digne successeur en Léo, fils de  Pandja et futur Roi de la jungle !



    • Mon avis:

    Souvent évoqué comme la référence dont s’est inspiré Walt Disney pour son Roi Lion, que celui-ci aurait même plagié, je me devais de lire l’œuvre d’Osamu Tesuka, sorti dans les années 1950.
    Ayant beaucoup d’affection pour le Disney, qui a tout de même bercé mon enfance, je plaçais donc de grandes attentes dans cette « œuvre originale ».

    Et pourtant, je dois avouer que j’ai trouvé ce manga assez médiocre. Je préfère toutefois préciser que, étant peu lectrice de bande-dessinée ou manga, j’accorde une importance cruciale au scénario et m’attarde moins sur certains points comme le dessin par exemple.

    J’ai n'ai donc pas été emballé par une intrigue que j’ai jugé peu travaillée,  par des dialogues creux, et surtout, des personnages qui le sont tout autant. On pourrait excuser le fait que ce soit un manga à destination d’un public jeunesse, malheureusement, je fais partie de ceux qui pensent que les enfants sont assez intelligents pour avoir, eux aussi, droit à des livres de qualité.
    D’autre part, l’histoire se déroule beaucoup trop vite. Cela influe grandement sur notre attachement aux personnages puisque l’on en vient à ressentir assez peu d’empathie pour eux au final. Ainsi, les passages supposés tristes m’ont laissé de marbre, dommage.

    Le dessin, quant à lui, tout en arrondi est tout de même assez lisible et agréable à suivre. D’autre part, je dois reconnaitre avoir beaucoup aimé les touches d’humour très rafraichissantes (qui, il faut le reconnaitre, provoquent souvent un sourire et même un éclat de rire) disséminés çà et là au fil des pages.

    Une lecture mignonette qui m’a donc fait passer le temps mais qui n’a franchement pas réussi à m’embarquer avec elle.

     Plaisir de lecture: 4/10


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  • Fahrenheit 451

    Date de sortie: 11 septembre 1966
    Réalisateur: François Truffaut
    Acteurs: Oskar WernerJulie ChristieCyril Cusack
    Durée: 1h52
    Synopsis: Dans un pays indéfini, à une époque indéterminée, la lecture est rigoureusement interdite : elle empêcherait les gens d'être heureux. La brigade des pompiers a pour seule mission de traquer les gens qui possèdent des livres et
    de réduire ces objets en cendres.
    Guy Montag, pompier zélé et citoyen respectueux des institutions, fait la connaissance de Clarisse, une jeune institutrice qui le fait douter de sa fonction. Peu à peu, il est à son tour gagné par l'amour des livres.
    • Adaptation du roman Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (critique ici)

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    Mon avis

    J’ai récemment complété ma culture science-fiction en lisant Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.
    Etant curieuse de nature, je me devais donc aussi de regarder l’adaptation. Etant peu habituée des vieilles productions et le film datant de bientôt cinquante ans, je ne savais pas trop à quoi m’attendre.

    Et force est de constater que, si le film se révélait correct dans les années soixante-dix, il a assez mal vieillit et se révèle aujourd’hui plutôt kitsch. Ainsi, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire devant certains effets spéciaux vieillots, auxquels j’ai cependant aisément pardonné compte tenu de la date de sortie du film.

    Concernant l’intrigue du film en elle-même, il y a du bon et du moins bon.

    Moi qui avais adoré le personnage de Clarisse dans le livre, j’ai été enchantée de voir que Truffaut avait saisi tout le potentiel du personnage pour faire avancer l’intrigue et ne se contentait pas de vaguement l’évoquer avant de la faire disparaître quelques temps plus tard  à coups de vagues explications (qui m’avaient immensément frustrée dans le livre).

    Cependant, le réalisateur échoue à faire de cette jeune fille un personnage aussi intéressant que l’avait fait Bradbury. Ainsi, si Julie Christie arrive parfaitement à retransmettre la fraicheur du personnage, il est regrettable que sa vision poétique du monde soit aussi vite expédiée et passe même un peu à la trappe alors qu’elle représentait l’essence même du personnage et faisait tout son intérêt.

    De la même façon, j’ai été peu convaincue du choix fait pour le personnage de Mildred (rebaptisé Linda dans le film sans que j’en comprenne bien la raison par ailleurs…).
    En effet, si la superficialité du personnage ressort bien dans le jeu de l’actrice, le personnage amorphe et presque « robotisé » que nous proposait Bradbury était beaucoup plus frappant et servait bien mieux le propos du film à mon sens.

    D’autre part, j’ai été assez déçue de l’omission du limier (peut-être trop complexe à réaliser en terme technique ?), pourtant véritable personnage du livre à lui tout seul, suffisant à susciter l’effroi chez le lecteur. De même, le personnage de Faber, que je trouvais très intéressant dans son ambivalence de personnage aussi intellectuel que poltron, m’a aussi manqué bien que je reconnaisse que son rôle n’ai pas forcément été nécessaire à l’intrigue.

    En outre, il est aussi dommage de voir que le réalisateur n’ait pas profité du nouveau format de l’œuvre pour enrichir le monde présenté dans l’œuvre originale qui manquait, somme toute, de détails et de profondeur.

    L’interprétation des autres personnages est cependant, quant à elle, très satisfaisante. Oskar Werner a ainsi réussi à donner un intérêt nouveau au personnage de Montag en plus de le rendre presque sympathique. J’ai aussi été bluffée par Cyril Cusak qui interprète Beatty (ou The Captain) à merveille et correspond exactement à l’image que je m’en faisais.

    Enfin, j’ai eu un véritable coup de cœur pour la fin du film, qui diffère un peu de celle du livre mais semble plus pertinente et surtout porteuse d’espoir. Les hommes-livres eux même, qui m’avait peu enthousiasmé dans l’œuvre originale, acquièrent ici une véritable consistance et attirent la sympathie, notamment grâce à une scène sous la neige que j’ai trouvé particulièrement magnifique et poétique.

    Pour conclure, je dirais que, malgré ses points positifs, j’ai été assez déçue de ce long métrage. D’abord par son côté un peu trop vieillot pour un film de science-fiction (bien que je prenne en compte qu’il fut surement bien plus acceptable à l’époque de sa sortie)  mais aussi car il a échoué à me replonger dans l’ambiance du livre comme je m’y attendais.


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    A venir prochainement!

     


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  • 12 years a slave - Steve McQueen12 years a slave

    Sortie: 22 janvier 2014
    Réalisateur: Steve McQueen
    Acteurs: Chiwetel EjioforLupita Nyong'oMichael FassbenderBenedict CumberbatchPaul Dano
    Durée: 2h13
    Synopsis: Les États-Unis, quelques années avant la guerre de Sécession. 
    Solomon Northup, jeune homme noir originaire de l’État de New York, est enlevé et vendu comme esclave. 
    Face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité. 
    Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien et cette rencontre va changer sa vie…
    • Adaptation du livre Douze ans d'esclavage, biographie de Salomon Northup
    • Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

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    Mon avis
     

    Etant friande du thème de la condition des noirs aux Etats-Unis (merci les cours de littérature américaine), c'est avec enthousiasme que je me suis précipitée vers le cinéma le plus proche de chez moi pour voir 12 years a slave. Cependant, je dois dire que le film m’a laissé plus indifférente que ce à quoi je m’attendais malgré le sujet.

    Commençons tout d’abord par les qualités. Steve McQueen nous offre ici une belle image, le tout accompagné d’une musique que, personnellement, j’ai adoré. Là où beaucoup la qualifie de tire-larme (??), je l’ai au contraire trouvé très douce et jamais omniprésente. Elle accompagne (à merveille) le film par petite touche sans en faire trop et reste discrète tout du long.

    D’autre part de nombreux plans m’ont semblé très beaux, et j’ai particulièrement apprécié la façon qu’avait le film de montrer la violence tout en semblant la cacher, sans aucun effet réellement sanglant, les blessures infligées par les différentes tortures telles que les coups de fouet n’étant, pour la plupart, montrées qu’après coup.

    Il faut néanmoins avouer que les deux plans fixes de cinq minutes m’ont passablement gonflée, leur longueur n’étant franchement pas indispensable au propos du film à mon sens.

    Autre gros point positif, l’ambivalence des personnages. Du maître au bon fond mais esclavagiste tout de même à la relation ambigu de Patsey avec son maître, il est difficile d’adorer ou de détester vraiment un personnage. Même Fassbender, interprétant pourtant un personnage exécrable au possible, ne m’a pas semblé si haïssable que ça.

    Ce manque d’émotion marquée pour le spectateur est aussi pourtant un des points faibles du film en ce qui concerne son personnage principal. Si Chiwetel Ejiofor a un jeu tout à fait correct, il peine à vraiment émouvoir. Bien sûr, on ne peut s’empêcher d’éprouver de l’empathie pour le personnage que la vie n’a pas épargné. Pourtant, le tout manque cruellement d’émotion (la seule scène où j’ai réellement eu la gorge serrée étant la scène du fouet), ce qui est un comble pour un tel sujet, et me laisse un certain goût amer dans la bouche, surtout lorsque l'on sait les nominations aux Oscars que le film a reçue (qui me semble par conséquent très exagérées) .

    Enfin j’ajouterais que, comme pour son copain Django, les cinq minutes de fins m’ont parues tout à fait inutiles. En plus de n’être placées ici que pour nous tirer (sans succès) des larmes, elles appuient un défaut de temporalité mal géré dans le film selon moi puisque la réalisation nous donne l’impression d’avoir suivi le personnage de Salomon quelques mois voire deux ans tout au plus.


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  • Never let me go - Mark RomanekNever let me go

    Date de sortie:
    2 mars 2011
    Réalisateur: Mark Romanek
    Acteurs: Carey MulliganAndrew GarfieldKeira Knightley 
    Durée: 1h43
    Synopsis: Depuis l'enfance, Kathy, Ruth et Tommy sont les pensionnaires d'une école en apparence idyllique, une institution coupée du monde où seuls comptent leur éducation et leur bien-être. Devenus jeunes adultes, leur vie bascule : ils découvrent un inquiétant secret qui va bouleverser jusqu'à leurs amours, leur amitié, leur perception de tout ce qu'ils ont vécu jusqu'à présent.
    • Adaptation du livre Auprès de moi toujours de Kazuo Ishiguro

     

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    Mon avis:
     
    Une réalisation poétique appréciable qui change du traitement réservé habituellement à ce type de sujet.
    Carey Mulligan est incroyable de justesse dans son rôle et confère à elle toute seule l’ambiance mélancolique et romantique du film. Les autres acteurs ne sont pas en reste puisque Keira Knightley excelle dans son rôle de peste et Andrew Garfield dans son rôle de vase décoratif/serpillière, c’est selon. (Pleure pas Andrew, je t’aime quand même !)

    Une histoire d’amour touchante donc, qui comble cependant mal les incohérences de scénario dont souffre le film à force de trop se centrer sur ses trois personnages principaux.
    Le monde autour de nos protagonistes aurait en effet mérité d'être un poil plus approfondi afin de gagner en crédibilité et poser la question d'éthique généralement attendue dans ce genre de sujet.
    Il faudra quand même que l’on m’explique comment ils survivent (plutôt trois fois qu’une pour la plupart d’entre eux) à l’ablation d’organes supposés vitaux.

    D’autre part, la passivité des personnages face à leur destin m’a passablement agacée. Alors oui je veux bien qu’ils aient été élevés avec une certaine éducation. Mais enfin, de là à ce que celle-ci leur ait enlevé jusqu’à l’instinct le plus primaire de l’homme, celui de survie, laissez-moi fortement en douter tout de même.
    D’autant plus que, dans cette éducation, ils semblent avoir accès à toutes les formes de culture possible (livre, musique, film, …). Comme outils d’émancipation de l’individu, ça se pose là quand même !
    Mais non, on assiste à des personnages qui préfèrent pleurer et se morfondre quand ils ne sont pas content plutôt que remettre leur monde en question pour enfin être maître de leur destin. Exaspérant !
     
    Malgré ces défauts qui ternissent un peu le tout, Never Let Me Go reste une histoire émouvante desservie par une image aussi belle que douce.

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